Actualités

la Fédération nationale Solidarité
Femmes analyse les données du 3919, Violences Femmes Info, la ligne nationale
d’écoute pour les victimes de violences sexistes, en particulier conjugales

 

  •  2 fois plus d’appels pris en charge comparé à 2017
    + 14% par rapport à 2019

  • Les franciliennes sollicitent le plus le 3919 !
    - Ile de France : 26,5%
    - Auvergne Rhône-Alpes : 11%
    - Occitanie, Paca et Hauts-de-France : 9%


  • Quelques données sur la situation sociodémographique
    des victimes :
    - 48% ont entre 20 et 39 ans
    - 50% d’entre elles ont un emploi (-3 points)
    - 37% des victimes sont mariées et 28% en concubinage.
    - 77% ont au moins un enfant
    - 72% des situations les violences sont commises par leur partenaire régulier
    - 64% des victimes résident avec le partenaire violent.
    - 56% des victimes veulent quitter le domicile conjugal.


  • Violences sexuelles
    11% femmes ont déclaré des violences sexuelles par le conjoint ou ex (+47% /2020),
    60% d’entre elles pour viol conjugal.
    • Menaces de mort
    Près d’1 femme sur 5 indique avoir été menacée de mort, un taux 2 fois supérieur à
    2019 et 2020.
    • Tentatives de féminicide
    Pour les violences physiques, 1 femme sur 10 déclare une tentative d’étouffement ou
    de strangulation et 367 une tentative de meurtre ou de défenestration
    • Maltraitances directes sur les enfants
    Augmentation des maltraitances directes sur les enfants dans les situations de
    violences conjugales : 36% (+5 points / 2020) sur les 21 121 enfants concernés. 98%
    des femmes indiquent qu’ils sont exposés aux violences et donc co-victimes
    • Des agresseurs récidivistes, dangereux et dans l’impunité
    Dans 2 163 situations où les femmes décrivent des antécédents de violences chez
    l’agresseur, il s’agit de violences sur une précédente compagne (54%). 73 crimes
    (dont 28 meurtres et 49 viols) antérieurs à la relation sont décrits. Et 438 victimes
    déclarent des antécédents de violences sur enfant.


Plus d'info : https://www.solidaritefemmes.org/assets/upload/Le-3919-en-2019.pdf


Vendredi 2 décembre 2022 de 14 h à 16 heures

 

 

Conférence « Violences dans le couple, les enfants co-victimes » 

A la Maison des femmes de Nanterre, 215 Terrasses de l’Arche 

  • Avec Ernestine Ronai, responsable de l’observatoire des violences faites aux femmes de Seine-Saint-Denis 
  • Edouard Durand, magistrat, ancien juge des enfants, co-président de la commission nationale sur l’inceste 


Entrée libre sur inscription : https://www.nanterre.fr/evenement/6466/69-agenda.htm 

L'Australie verse de l'argent aux victimes pour les aider à quitter leur bourreau 

 

En Australie, une femme est tuée par un partenaire abusif tous les neuf jours. Pour tenter d'éviter de tels drames, le gouvernement a imaginé un programme pilote visant à fournir aux victimes de violences conjugales un soutien financier ponctuel, censé leur permettre de mettre fin à une relation abusive.

Le dispositif, qui est entré en vigueur ce mardi 19 octobre, doit faire l'objet d'un essai d'une durée de deux ans. Il prévoit une somme de 5.000 dollars australiens (un peu plus de 3.200 euros, NDLR), dont une partie en espèces, pour couvrir des dépenses telles que les frais de scolarité d'éventuels enfants. 

Éloigner un époux violent n'est pas contraire au respect de la présomption d'innocence

 La Cour de cassation, saisie par un homme violent et contre qui avait été rendue une ordonnance de protection, a pu juger que les mesures de l'Ordonnance de protection ne sont une privation de liberté : "L'interdiction de fréquenter certains lieux en pareil cas est une mesure justifiée par l'objectif de lutte contre les violences conjugales. Elle est limitée dans le temps et l'espace et n'entrave pas sérieusement la liberté d'aller et de venir. Elle n'est pas non plus contraire au respect de la présomption d'innocence, car il s'agit d'une mesure préventive qui n'est ni une peine, ni une sanction et n'est pas liée à une culpabilité, mais à une possible dangerosité." La Cour refuse donc de saisir le Conseil constitutionnel qu’elle ne juge pas compétent.  

Cour de cassation, Chambre civile 1, 10 février 2021, 19-22.793 

Ce rapport apporte différents éléments de réponses, notamment sur le pourcentage de femmes victimes qui ne portent pas plainte ; 56,5% des franciliennes estiment que le dépôt de plainte suite à un fait de violence ne sert à rien. C'est donc autant de femmes victimes qui ne demanderont pas d'aide pour sortir des violences, et autant d'auteurs de violences conjugales qui ne seront pas sanctionnés. Rapport Virage